Grand-père
Après le texte sur ma grand-mère, voici un autre exercice d'écriture sur le thème du grand-père pour kaléidoplumes
Grand père, c’est parce que l’occasion se présente que je t’écris ces quelques mots. Tu permettras, je pense, que je te tutoie comme il est de coutume de le faire en famille, même si nous ne partageons rien de plus que quelques gènes.
Je me souviens qu’à l’école primaire, nous avons dû un jour dessiner notre arbre généalogique. J’ai eu beau m’appliquer, le mien a paru bien rabougri. Malgré mon insistance, mon père ne pouvait pas m’aider à remplir les branches du côté paternel. J’avais eu tellement honte de ne même pas connaître ton nom. J’avais eu tellement peur d’avoir une mauvaise note parce que mon arbre n’était pas aussi touffu que celui des autres enfants.
Comme si c’était ma faute et que j’y pouvais quelque chose !
Alors de quoi pourrais-je te parler, toi qui ne voulais pas faire la connaissance de ton fils, mon père, quand il est venu te trouver, jeune homme, il y a bien longtemps déjà ?
De quoi pourrais-je te parler aujourd’hui, toi qui ignores jusqu’à mon existence ?
Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir et je ne te ferai pas de reproches, d’autant que je n’ai pas vraiment souffert de ton absence. Mais j’aurais aimé savoir ce que c'était d’avoir un grand-père.
Parce que je n’ai pas connu non plus mon grand-père maternel, mais il avait une bonne excuse, lui. Il était mort. Bien avant que je ne naisse. Tuberculose.
Peut-être es-tu mort toi aussi d’ailleurs…
Comment le saurais-je ?
Grand père, c’est parce que l’occasion se présente que je t’écris ces quelques mots. Tu permettras, je pense, que je te tutoie comme il est de coutume de le faire en famille, même si nous ne partageons rien de plus que quelques gènes.
Je me souviens qu’à l’école primaire, nous avons dû un jour dessiner notre arbre généalogique. J’ai eu beau m’appliquer, le mien a paru bien rabougri. Malgré mon insistance, mon père ne pouvait pas m’aider à remplir les branches du côté paternel. J’avais eu tellement honte de ne même pas connaître ton nom. J’avais eu tellement peur d’avoir une mauvaise note parce que mon arbre n’était pas aussi touffu que celui des autres enfants.
Comme si c’était ma faute et que j’y pouvais quelque chose !
Alors de quoi pourrais-je te parler, toi qui ne voulais pas faire la connaissance de ton fils, mon père, quand il est venu te trouver, jeune homme, il y a bien longtemps déjà ?
De quoi pourrais-je te parler aujourd’hui, toi qui ignores jusqu’à mon existence ?
Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir et je ne te ferai pas de reproches, d’autant que je n’ai pas vraiment souffert de ton absence. Mais j’aurais aimé savoir ce que c'était d’avoir un grand-père.
Parce que je n’ai pas connu non plus mon grand-père maternel, mais il avait une bonne excuse, lui. Il était mort. Bien avant que je ne naisse. Tuberculose.
Peut-être es-tu mort toi aussi d’ailleurs…
Comment le saurais-je ?