Chaleur...
Mon intruse se réveille en ce début d’été, sous le masque qu’elle prend le plus souvent chez moi, celui d’une fatigue accablante, écrasante, paralysante… Je suis épuisée.
Je me traine au boulot, et rentrée chez moi, je m’effondre sur le canapé sans réussir à faire grand-chose. Seule la climatisation du bureau me redonne un maigre regain d’énergie, temporaire.
Je sais que ça ne durera pas parce que j’ai heureusement la chance, à la différence de nombreux sépiens, de bien supporter la chaleur une fois acclimatée, mais en attendant la fatigue me pèse comme une chape de plomb. Je vis ces mots au plus profond de mon corps.
C’est très handicapant, et cette fatigue s’additionne à celle d’un mois de mai bien occupé, même si ce fut très agréablement. Bien sûr, je lutte, je me donne des coups de pied aux fesses, mais si je veux tenir le choc au boulot, je dois m’économiser dans ma vie personnelle. Les vacances du mois d’août sont encore très loin. J’ai donc refusé, et refuserai encore, des invitations pour me reposer, pour ne pas me coucher trop tard, pour ne pas encore rajouter de la fatigue.
Ca me rend de très mauvaise humeur parce que je ne peux rien faire sinon attendre que ça passe.
Ca me rend de très mauvaise humeur parce que ma volonté n’est pas suffisante pour faire comme si, et que ma maladie me coupe des choses et des gens que j’aime.
Ca me met de mauvaise humeur parce que je n’ai même plus l’énergie d’écrire.
Je n’aime pas que mon corps m’échappe ainsi, je n’aime pas que mon intruse en prenne le contrôle, je n'aime pas me sentir bridée.
Je ne veux pas m’économiser mais je veux vivre normalement, pas encore comme une petite vieille ou une malade .
Ca me fait chier.
Ma sep me fait chier.
Si vous voulez lire un billet constructif, plein d'espoir, d'énergie et de sourires, vous pouvez aller voir Vanina et l'embrasser de ma part, c'est Devant ce monde
N'oubliez pas de me coller une paire de baffes en revenant...
D'ailleurs, je commence toute seule !